mercredi 16 novembre 2011

VOUS AVEZ DIT TEX-MEX?

          Comme en Louisiane cajun, l'accordéon arrive au Texas par le biais des émigrés allemands et d'Europe Centrale qui s'établissent fermiers au Texas. Les mexicains du nord prennent l'habitude de traverser le Rio Grande pour trouver de l'emploi dans ces fermes. Il faut dire que le Texas fut longtemps mexicain et que le Mexique ne le céda qu'aux Etats Unis ( à contre coeur ) qu'en 1848...
          Les musiciens mexicains jouèrent d'abord les marches, polkas, scottish, etc..de leurs collègues émigrés européens, puis mêlèrent ce répertoire au leur, soit d'origine indienne ( cumbia, huapango ), latine ( redova, boléro etc..), soit de synthèse originale comme la ranchera qui est davantage un style chanté qu'une danse précise.
          Au début les mariachis voient d'un mauvais oeil la concurrence de l'accordéon, une seule mariachis ( Maria Jesus ) ; les autres resteront dans le nord pour créer le style que nous nommons aujourd'hui TEX MEX et qui se développe entre Monterey et San Antonio.
          Les premiers enregistrements arrivent dans les années 30; le virtuose de l'époque est Bruno Villereal. Puis Narciso Martinez, Santiago Jimenez, Valerio Longoria et surtout début 2000 Flaco Jimenez qui atteint une renommée internationale en mélangeant la musique Tex Mex avec la musique country. Flaco se produira avec le grand guitariste chicano ( synonyme de Tex Mex ) , Ry Corder, avec les Rolling Stones...La génération des années 2000 comprend une pléiade de virtuoses.
          La musique Tex Mex se joue en "Conjunto", groupe qui comprend à la base un bajo sexto ( guitare ), un tololoche ( contrebasse ) puis un accordéon diatonique d'abord deux rangées puis trois rangées. La musique Tex Mex invente le accordion hero, à l'instar du rock qui quelques années plus tard créera le guitar hero.
          Le style Tex Mex est extrêmement virtuose, les traits rapides succèdent aux accords plaqués; les polkas sont redoutables à jouer, les valses d'un lyrisme très latin.

MUSIQUE MEXICAINE, VOUS AVEZ DIT MARIACHI?
          La cucaracha, Viva Zapata, La Raspa, trois "standards" du répertoire de Mariachi dont les titres ne vous disent peut-être rien mais que vous connaissez sûrement...( certains d'entre vous apprennent ou ont appris...ou apprendront la Cucaracha )
          Il suffit d'entendre une fois le son d'un Mariachi, le balancement un peu débonnaire des violons, le vibrato clair et puissant des trompettes, la bonhomie du guitarron pour ne plus l'oublier.
          Et puis si vous n'y êtes pas encore, remémorez vous quelques vieux films. Qui n'a jamais croisé au détour d'un bon vieux western ces musiciens en poncho et sombrero, accompagnateurs obligés du"charro mexicano" ( cow-boy mexicain )...C'est dans les années 1940-1950 que le cinéma a véhiculé ainsi à travers le monde ce qui au Mexique était déjà l'un des symboles de sa culture.
          On raconte que pendant l'intervention française au Mexique, quelques soldats français assistèrent à une fête de village animée par un ensemble de musiciens. Demandant à leur interprète de quoi il s'agissait, celui-ci leur répondit: "c'est un mariage".Sous l'effet du soleil ou de la téquila (ah bon?) nos soldats comprirent " C'est un mariachi ". C'est depuis que l'habitude fut prise par les Français d'abord, puis par les Mexicains de nommer ainsi tous les groupes ruraux de musique.
          En fait, si la petite histoire est charmante et mérite à ce titre d'être citée, il semble que les origines du Mariachi soient antérieures à l'intervention française et nous entrainent dans les années 1830 dans les Etats situés à l'ouest de Mexico, de l'Etat de Nayarit jusquà celui de Guerrero. Des groupes, des localités, aux traditions et aux manifestations communes, s'y reconnaissent comme appartenant à la même communauté Mariachi.





         

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